Bioéthique

Veillées pour la vie - 3 et 10 décembre 2023

Quatre Veillées pour la Vie 2023 ont été organisées par l'Association Familiale Catholique (AFC) de la Creuse, à Guéret, La Souterraine, Evaux et Aubusson.

L'accueil de la vie et sa protection sont un thème d'actualité en France, notamment par le projet de loi sur l'euthanasie et le suicide assisté qui sera discuté au Parlement en 2024.
Il y a aussi le nombre d'avortements pratiqués (234.000 en 2022, niveau le plus élevé depuis 1990), alors qu'il est question de l'introduire comme un "droit" dans la Constitution au lieu de s'attacher à en limiter le nombre en aidant les femmes en difficulté.
Réunis à Lourdes en assemblée plénière, les évêques de France ont déclaré, le 7 novembre 2023 : "Le Président de la République a annoncé récemment sa décision d’entamer le processus devant aboutir  à l’inscription dans la Constitution de la liberté d’accès à l’interruption volontaire de grossesse. 
Évêques de France, nous voulons dire notre inquiétude devant ce que signifierait cette inscription. Nous le réaffirmons : toute vie est un don pour ce monde, un don fragile et précieux, infiniment digne, à accueillir et à servir depuis son commencement jusqu’à sa fin naturelle.
"
Encouragées par le pape, ces Veillées pour la Vie sont l'occasion de faire venir de nombreuses personnes : les paroissiens habituels mais aussi ceux qui n'ont pas l'habitude de venir à l'église, pour les aider à réfléchir et à prier sur l'accueil et la protection de la vie.

Pour les personnes qui n'ont pas pu participer à ces Veillées, nous reproduisons ci-dessous le support de ces réunions. Pour tout renseignement complémentaire, contactez l'Association Familiale Catholique (AFC) de la Creuse : 06 15 27 46 89 ou afcdelacreuse@outlook.com

Support d'information, de discussion et de prière des Veillées pour la Vie 2023

Introduction

L’Evangile proclame la valeur et l’inviolabilité de toute vie humaine. L’expression « Evangile de la vie » ne se trouve pas telle quelle dans l’Ecriture, mais elle correspond bien à un aspect essentiel du message biblique.
Depuis plus de vingt ans, à l’initiative des papes Saint Jean-Paul II et Benoît XVI, l’Eglise encourage, tous les ans, une journée de prière pour promouvoir une « culture de la vie ». La date du premier dimanche de l’Avent a été retenue, et ce n’est pas par hasard : à l’aube du salut, il y a, en effet, la naissance d’un enfant proclamée comme une joyeuse nouvelle. Le message de Noël est un message de vie.
Pour la septième année, l’AFC de la Creuse organise des Veillées pour la Vie dans notre département. La famille est « le sanctuaire de la vie » et notre association cherche à promouvoir la vie humaine, toute vie humaine, du début à la fin, c’est-à-dire, dès avant la naissance, depuis la conception, et jusqu’à la mort naturelle. Plus que jamais, il est aujourd’hui nécessaire de réfléchir au sens de notre vie, de méditer et de prier pour développer une culture de vie. 
Nous nous sommes largement inspirés de l’encyclique de Saint Jean-Paul II « l’Evangile de la vie ». C’est un texte magnifique que nous vous invitons à lire et à relire. S’appuyant sur des citations de l’Ecriture, le pape y développe une méditation sur la vie, avec une argumentation accessible à tous, à la lumière de la raison.
Nous ne pouvons pas oublier l’actualité, et notamment des projets ou propositions de lois touchant le début et la fin de la vie humaine qui soulèvent de très graves objections.
Nous nous appuierons sur quatre citations de l’Ecriture qui correspondent aux quatre chapitres de l’encyclique « L’évangile de la vie » et qui marqueront les quatre étapes de cette veillée :

1 - « La voix du sang de ton frère crie vers moi du sol » (Genèse 4, 10)
2 - « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et pour qu’ils l’aient en abondance » (Jean 10,10)
3 - « Tu ne tueras pas » (Exode 20,13 ; Deutéronome 5,17)
4 - « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25,40)

Prenant appui sur chacune de ces phrases, nous nous efforcerons d’écouter la Parole de Dieu, puis de méditer cette Parole, et enfin d’adresser notre prière à notre Père des Cieux qui est à la source de toute vie et de toute paternité.

Commençons par ouvrir nos cœurs en faisant le signe de la croix et en suppliant l'Esprit Saint de les remplir de lumière et de vie.

Prière à l’Esprit Saint
Refrain : Viens Esprit de sainteté, viens Esprit de lumière, viens Esprit de feu, viens nous embraser !

Esprit de Dieu, rends-nous disponibles à ta visite,
fais grandir en nous la foi en la Parole qui sauve.
Sois la source vive de l'Espérance qui germe en nos vies.
Sois en nous le souffle d'Amour qui nous transforme
et le feu de charité qui nous pousse à nous donner nous-mêmes
à travers le service de nos frères. Refrain

Toi que le Père nous a envoyé,
enseigne-nous toute chose
et fais-nous saisir la richesse de la Parole du Christ.
Affermis en nous l'homme intérieur,
fais-nous passer de la crainte à la confiance,
afin que jaillisse en nous la louange de ta Gloire. Refrain

Fais-nous découvrir que l'amour est au plus intime de la vie divine
et que nous sommes appelés à y participer.
Apprends-nous à nous aimer les uns les autres
comme le Père nous a aimés en nous donnant son Fils. Refrain


1 - « La voix du sang de ton frère crie vers moi du sol »

Dès l’origine de l’humanité, la mort est entrée de manière violente dans l’histoire. Ouvrons les yeux sur la réalité de notre monde, en relisant ce récit tiré du Livre de la Genèse. Malgré son archaïsme et son extrême simplicité, il est riche d’enseignements.

Lecture du Livre de la Genèse (Gn 4, 2-16) :

Abel devint pasteur de petit bétail et Caïn cultivait la terre. Le temps passa et il advint que Caïn présenta des produits du sol en offrande au Seigneur et qu’Abel, de son côté, offrit les premiers-nés de son troupeau, et même de leur graisse. Or le Seigneur agréa Abel et son offrande. Mais il n’agréa pas Caïn et son offrande, et Caïn en fut très irrité et eut le visage abattu.
Le Seigneur dit à Caïn : « Pourquoi es-tu irrité et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu es bien disposé, ne relèveras-tu pas la tête ? Mais si tu n’es pas bien disposé, le péché n’est-il pas à la porte, une bête tapie qui te convoite ? Pourras-tu la dominer ? »
Cependant Caïn dit à son frère Abel : « Allons dehors », et comme ils étaient en pleine campagne, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua.
Le Seigneur dit à Caïn : « Où est ton frère Abel ? ». Il répondit : « Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ? »
Le Seigneur reprit : « Qu’as-tu fait ! Ecoute le sang de ton frère crier vers moi du sol ! Maintenant, sois maudit et chassé du sol fertile qui a ouvert la bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. Si tu cultives le sol, il ne te donnera plus son produit : tu seras un errant parcourant la terre. »
Alors Caïn dit au Seigneur : « Ma peine est trop lourde à porter. Vois ! Tu me bannis aujourd’hui du sol fertile, je devrai me cacher loin de ta face et je serai un errant parcourant la terre, mais le premier venu me tuera ! »
Le Seigneur lui répondit : « Aussi bien si quelqu’un tue Caïn, on le vengera sept fois » et le Seigneur mit un signe sur Caïn, afin que le premier venu ne le frappât point.
Caïn se retira de la présence du Seigneur et séjourna au pays de Nod, à l’orient de l’Eden ».

Psaume 138
L’un des enseignements du texte ci-dessus est que Dieu n’abandonne pas Caïn. Le psalmiste nous aide à nous adresser à Dieu dans une relation de confiance qui affirme la présence de Dieu jusqu’au plus profond de notre être :

1 - Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
2 - Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
3 - Que je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.
4 - Avant qu'un mot ne parvienne à mes lèvres,
déjà, Seigneur, tu le sais.
5 - Tu me devances et me poursuis, tu m'enserres,
tu as mis la main sur moi.
6 - Savoir prodigieux qui me dépasse,
hauteur que je ne puis atteindre !
7 - Où donc aller, loin de ton souffle ?
où m'enfuir, loin de ta face ?
8 - Je gravis les cieux : tu es là ;
je descends chez les morts : te voici.
9 - Je prends les ailes de l'aurore
et me pose au-delà des mers :
10 - même là, ta main me conduit, ta main droite me saisit.
11 - J'avais dit : « Les ténèbres m'écrasent ! »
mais la nuit devient lumière autour de moi.
12 - Même la ténèbre pour toi n'est pas ténèbre,
et la nuit comme le jour est lumière !
13 - C'est toi qui as créé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
14 - Je reconnais devant toi le prodige, l'être étonnant que je suis :
étonnantes sont tes œuvres, toute mon âme le sait.
15 - Mes os n'étaient pas cachés pour toi
quand j'étais façonné dans le secret, modelé aux entrailles de la terre.
16 - J'étais encore inachevé, tu me voyais ;
sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits, recensés avant qu'un seul ne soit !
17 - Que tes pensées sont pour moi difficiles,
Dieu, que leur somme est imposante !
18 - Je les compte : plus nombreuses que le sable !
Je m'éveille : je suis encore avec toi.
23 - Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée
éprouve-moi, tu connaîtras mon coeur.
24 - Vois si je prends le chemin des idoles,
et conduis-moi sur le chemin d'éternité.


2 - « Je suis venu pour qu’ils aient la vie, et pour qu’ils l’aient en abondance »

Ecoutons ces phrases tirées de l’Evangile selon Saint Jean qu’il est bon de méditer en permanence :

« En Lui, il y avait la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jn 1,4.)
« Je suis venu pour qu’ils aient la vie et pour qu’ils l’aient en abondance » (Jn 10,10)
« Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6)
« La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé » (Jn 17,3)

Découvrons le vrai sens de la vie et plaçons-nous face à nos responsabilités.
Ce n’est pas seulement le commandement spécifique « Tu ne tueras pas » (Ex 20, 13 ; Dt 5,17) qui assure la protection de la vie : la Loi du Seigneur est toute entière au service de cette protection parce qu’elle révèle la vérité dans laquelle la vie trouve son sens plénier. Il n’est donc pas étonnant que l’Alliance de Dieu avec son peuple soit aussi fortement liée à la perspective de la vie, même dans sa composante corporelle. Le commandement de Dieu est présenté comme le chemin de la vie :

« Vois, je te propose aujourd’hui vie et bonheur, mort et malheur. Si tu écoutes les commandements du Seigneur ton Dieu que je te prescris aujourd’hui, et que tu aimes le Seigneur ton Dieu, que tu marches dans ses voies, que tu gardes ses commandements, ses lois et ses coutumes, tu vivras et tu multiplieras, le Seigneur ton Dieu te bénira dans le pays où tu entres pour en prendre possession » (Dt 30, 15-16).

Il s’agit ici non seulement de la terre de Canaan et de l’existence du peuple d’Israël, mais du monde d’aujourd’hui et à venir, et de l’avenir de toute l’humanité. En effet, il n’est absolument pas possible que la vie reste authentique si elle se détache du bien ; et le bien, à son tour, est fondamentalement lié aux commandements du Seigneur. Le bien à accomplir ne se surajoute pas à la vie comme un poids qui l’accable, car la raison même de la vie est précisément le bien, et la vie ne s’édifie que par l’accomplissement du bien. C’est donc l’ensemble de la loi qui sauvegarde pleinement la vie de l’homme.
Ce n’est que si l’on s’ouvre à la plénitude de la vérité sur Dieu, sur l’homme et sur l’histoire que l’expression « Tu ne tueras pas » brille comme un bien pour l’homme dans toutes ses dimensions et ses relations. Par sa mort, Jésus éclaire le sens de la vie et de la mort de tout être humain : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13).
Nous aussi, nous nous trouvons aujourd’hui au milieu d’une lutte dramatique entre la «culture de mort » et la « culture de vie ». Mais la splendeur de la Croix n’est pas voilée par cette obscurité ; la Croix se détache même encore plus nettement et plus clairement, et elle apparaît comme le centre, le sens et la fin de toute l’histoire et de toute vie humaine.
La contemplation de la Croix du Christ ne peut nous laisser indifférents et nous place face à un choix ; dans l’Espérance, elle nous fait passer de la Foi à la Charité.
Accorde-nous donc d’écouter avec un cœur docile et généreux toute parole qui sort de la bouche de Dieu ; nous apprendrons ainsi non seulement à ne pas tuer la vie de l’homme mais à la vénérer, à l’aimer et à la favoriser.
Seigneur, tu nous demandes d’aimer et d’honorer la vie de tout homme et de toute femme, et de travailler avec constance et avec courage pour qu’en notre temps, traversé par trop de signes de mort, s’instaure une nouvelle culture de la vie, fruit de la culture de la vérité et de l’amour.


Cette prière de Mère Teresa (ci-après) est un hymne à la vie. Ouvrons nos cœurs et savourons-la : 

La vie est la vie ! (en alternance, ligne par ligne)
La vie est une chance, saisis-la
      La vie est beauté, admire-la
La vie est béatitude, savoure-la
      La vie est un rêve, réalise-le
La vie est un défi, relève-le
      La vie est un devoir, fais-le
La vie est un jeu, joue-le
      La vie est précieuse, soigne-la bien
La vie est richesse, conserve-la
      La vie est amour, aime-la
La vie est un mystère, pénètre-le
      La vie est une promesse, tiens-la
La vie est tristesse, dépasse-la
      La vie est un hymne, chante-le
La vie est un combat, accepte-le
      La vie est une tragédie, transcende-la
La vie est une aventure, ose-la
      La vie est bonheur, mérite-le
La vie est la vie, défends-la
      Ainsi soit-il.

Chant

Je veux chanter ton amour, Seigneur,
Chaque instant de ma vie.
Danser pour toi en chantant ma joie
Et glorifier ton Nom.

Ton amour pour nous
Est plus fort que tout
Et tu veux nous donner la vie,
Nous embraser par ton Esprit.
Gloire à toi !


3 - « Tu ne tueras pas »

Poursuivons notre méditation à partir de cette phrase du Décalogue (Ex 20,13 ; Dt 5,17), citée à plusieurs reprises dans les Evangiles ; car « C’est moi qui fait mourir et qui fait vivre » dit le Seigneur (Dt 32,39).
La vie humaine est sacrée parce que, dès son origine, elle comporte « l’action créatrice de Dieu » et demeure pour toujours dans une relation spéciale avec le Créateur, son unique fin. Dieu seul est Maître de la vie, de son commencement à son terme : personne, en aucune circonstance ne peut revendiquer pour soi le droit de détruire directement un être humain innocent.
La vie humaine connaît une situation de grande précarité quand elle entre dans le monde et quand elle sort du temps pour aborder l’éternité. La Parole de Dieu ne manque pas d’invitations à porter soin et respect à la vie, surtout celle qui est marquée par la maladie et la vieillesse.

Le début de la vie et le drame de l’avortement
Ecoutons Mère Teresa, prix Nobel de la Paix en 1979, canonisée en 2016 : « Le plus grand destructeur de la paix aujourd'hui est le crime commis contre les enfants à naître » ; « Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns et les autres ? »
Aujourd’hui, dans la conscience de nombreuses personnes, la perception de la gravité de l’avortement s’est progressivement obscurcie. L’acceptation de l’avortement dans les mentalités, dans les mœurs et dans la loi elle-même est un signe éloquent d’une crise très dangereuse du sens moral, qui devient incapable de distinguer entre le bien et le mal, même lorsque le droit fondamental à la vie est en jeu.
Devant une situation aussi grave, le courage de regarder la vérité en face et d’appeler les choses par leur nom est plus que jamais nécessaire, sans céder à des compromis par facilité ou à la tentation de s’abuser soi-même. A ce propos, le reproche du prophète Isaïe retentit de manière catégorique : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal, qui font des ténèbres la lumière et de la lumière les ténèbres » (Is 5,20).
Mais la mort ne peut avoir le dernier mot. Ecoutons les mots adressés par Saint Jean-Paul II aux femmes qui ont eu recours à l’avortement : « Je voudrais adresser une pensée spéciale à vous, femmes qui avez eu recours à l’avortement. L’Eglise sait combien de conditionnements ont pu peser sur votre décision, et elle ne doute pas que, dans bien des cas, cette décision a été douloureuse, et même dramatique. Il est probable que la blessure de votre âme n’est pas encore refermée. En réalité, ce qui s’est produit a été et demeure profondément injuste. Mais ne vous laissez pas aller au découragement et ne renoncez pas à l’espérance. Sachez plutôt comprendre ce qui s’est passé et interprétez-le en vérité. Si vous ne l’avez pas encore fait, ouvrez-vous avec humilité et avec confiance au repentir : le Père de toute miséricorde vous attend pour vous offrir son pardon et sa paix dans le sacrement de la réconciliation. Vous vous rendrez compte que rien n’est perdu et vous pourrez aussi demander pardon à votre enfant qui vit désormais dans le Seigneur. Avec l’aide des conseils et de la présence de personnes amies compétentes, vous pourrez faire partie des défenseurs les plus convaincants du droit de tous à la vie par votre témoignage douloureux... »

Prière

Seigneur, Source de la vie, nous te louons et nous te bénissons pour le don sacré de la vie humaine.
Face au fléau de l'avortement qui tue tous les ans des milliers d'enfants à naître [rien qu’en France, pas moins de 234.000 enfants, en 2022] nous te demandons, Père très bon, de nous donner un grand respect pour toute mère qui porte un enfant ; inspire-nous les paroles et les actes qui donnent courage et confiance.
Éclaire les mères en attente qui délibèrent du sort de leur enfant : dans ta Miséricorde montre-leur la beauté de la maternité et la dignité de toute vie humaine, même malade ou handicapée.
Suscite chez les pères un vrai amour paternel, ainsi que le sens de la responsabilité et de l'accompagnement, pour qu’ils accueillent joyeusement leurs bébés.
Fais que les médecins guident avec sagesse les mères en détresse, qu'ils leur procurent l'aide nécessaire dans leurs doutes, leurs difficultés et leurs tentations pour qu'elles acceptent de mener à terme la vie qu'elles portent en elles, même et surtout si ce sont des enfants handicapés.
Donne à ces mères et à ces pères, à ces médecins et à nous tous, la force d'accomplir ta volonté ; nous te le demandons par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen !

Le mystère de la mort et le drame de l’euthanasie
Au terme de son existence, l’homme se trouve placé face au mystère de la mort... En refusant ou en oubliant son rapport fondamental avec Dieu, l’homme pense être pour lui-même critère et norme et il estime avoir le droit de demander à la société de lui garantir les moyens de décider de sa vie dans une pleine et totale autonomie... Dans ce contexte, la tentation de l’euthanasie se fait toujours plus forte, c’est-à-dire la tentation de se rendre maître de la mort en la provoquant par anticipation et en mettant fin ainsi « en douceur » à sa propre vie ou à la vie d’autrui.
Nous sommes là devant l’un des symptômes les plus alarmants de la « culture de mort », laquelle progresse surtout dans les sociétés du bien-être, caractérisées par une mentalité utilitariste qui fait apparaître comme trop lourd et insupportable le nombre croissant des personnes âgées et/ou diminuées.
En réalité, « c’est en face de la mort que l’énigme de la condition humaine atteint son sommet » pour l’homme ; et pourtant, c’est par une inspiration juste de son cœur qu’il rejette et refuse cette ruine totale et ce définitif échec de sa personne. Le germe d’éternité que chaque homme porte en lui s’insurge contre la mort.
La certitude de l’immortalité future et l’espérance de la résurrection promise projettent une lumière nouvelle sur le mystère de la souffrance et de la mort. L’apôtre Paul a traduit cette conception nouvelle sous la forme de l’appartenance radicale au Seigneur : « Nul d’entre vous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même ; si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur » (Rm 14, 7-8)

4 – « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait »

Ecoutons l’enseignement de Saint Jean-Paul II : 

Nous sommes le peuple de la vie parce que Dieu, dans son amour gratuit, nous a donné l’Evangile de la vie et que ce même Evangile nous a transformés et sauvés. Nous avons été reconquis par « l’auteur de la vie » (Ac 3,15) et nous sommes reliés à Lui comme des branches qui tirent du même arbre leur sève et leur fécondité.
Nous sommes envoyés comme peuple. L’engagement au service de la vie concerne tout un chacun... Tous ensemble, nous ressentons le devoir d’annoncer l’Evangile de la vie, de le célébrer dans la liturgie et dans toute l’existence, de le servir par les diverses initiatives et structures destinées à son soutien et à sa promotion.
En vertu de la participation à la mission royale du Christ, le soutien et la promotion de la vie humaine doivent se faire par le service de la charité, qui se traduit dans le témoignage personnel, dans les diverses formes de bénévolat, dans l’animation sociale et dans l’engagement politique. Il s’agit là d’une exigence particulièrement pressante à l’heure actuelle, où la « culture de la mort » s’oppose si fortement à la « culture de la vie », et semble souvent l’emporter. Mais avant cela, il s’agit d’une exigence qui naît de « la foi opérant par la charité » (Ga 5,6).

Dans le service de la charité, il y a un état d’esprit qui doit nous animer et nous distinguer, nous devons prendre soin de l’autre en tant que personne confiée par Dieu à notre responsabilité. Comme disciples de Jésus, nous sommes appelés à nous faire le prochain de tout homme (cf Luc 10, 29-37), avec une préférence marquée pour qui est le plus pauvre, le plus seul et le plus dans le besoin. L’amour du prochain est un commandement semblable à l’amour de Dieu.
Dans sa première lettre, Saint Jean écrit aux premières communautés chrétiennes : « Tout ceci, nous vous l’écrivons pour que notre joie soit complète » (1 Jn 1,4).

Chant
Refrain :  Toi qui aimes la vie, ô toi qui veux le bonheur,
                Réponds en fidèle ouvrier de sa très douce volonté.
                Réponds en fidèle ouvrier de l'Évangile et de sa paix.

1 - Écoute la voix du Seigneur, prête l'oreille de ton cœur.
Qui que tu sois, ton Dieu t'appelle, Qui que tu sois, Il est ton Père    Refrain
2 - Écoute la voix du Seigneur, prête l'oreille de ton cœur.
Tu entendras que Dieu fait grâce, tu entendras l'Esprit d'audace      Refrain
3 - Écoute la voix du Seigneur, prête l'oreille de ton cœur.
Qui que tu sois, fais-toi violence, qui que tu sois, rejoins ton frère    Refrain

A l’intérieur du « peuple de la vie et pour la vie », la responsabilité de la famille est déterminante.... La famille a un rôle à jouer tout au long de l’existence de ses membres, de la naissance à la mort. Elle est véritablement le « sanctuaire de la vie »..., le lieu où la vie, don de Dieu, peut être convenablement accueillie et protégée contre les nombreuses attaques auxquelles elle est exposée, le lieu où elle peut se développer suivant les exigences d’une croissance humaine authentique. C’est pourquoi le rôle de la famille est irremplaçable pour bâtir la culture de la vie.
Nous en revenons ainsi à la Genèse : « A chacun, je demanderai compte de la vie de son frère » (Gn 9,5)


Prière de conclusion

Peuple de Dieu en pèlerinage, peuple de la vie et pour la vie, marchons avec confiance vers « un ciel et une terre nouvelle » (Ap 21,11) ; et tournons notre regard vers Celle qui est pour nous « un signe d’espérance assurée et de consolation ».
Nous pouvons ainsi dire :

Ô Marie, aurore du monde nouveau, Mère des vivants, nous te confions la cause de la vie :
regarde, ô Mère, le nombre immense des enfants que l’on empêche de naître,
des pauvres pour qui la vie est rendue difficile,
des hommes et des femmes victimes d’une violence inhumaine,
des vieillards et des malades tués par l’indifférence ou par une pitié fallacieuse.
Fais que ceux qui croient en ton Fils sachent annoncer aux hommes de notre temps avec fermeté et avec amour l’Evangile de la Vie.
Obtiens-leur la grâce de l’accueillir comme un don toujours nouveau,
la joie de le célébrer avec reconnaissance dans toute leur existence
et le courage d’en témoigner avec une ténacité active,
afin de construire, avec tous les hommes de bonne volonté, la civilisation de la vérité et de l’amour,
à la louange et à la gloire de Dieu Créateur qui aime la vie.

 Nous vous invitons à prolonger cette Veillée pour la Vie en étant, partout où vous irez, des messagers de la Vie. 
Quelques suggestions :
- Relire le texte de cette veillée
- Lire l’encyclique l’« Evangile de la vie » de Saint Jean-Paul II
- Prier les Psaumes, réciter le chapelet...
- Prendre soin de la vie de son prochain à travers différentes formes d’engagements
... et adhérer aux AFC (si ce n’est pas encore le cas).

Soirée ciné-débat sur la fin de vie - 19 juin 2023 à Gouzon

<= Cliquez sur l'affiche pour l'agrandir.

En partenariat avec la Fondation Jérôme Lejeune, l'AFC de la Creuse organise la projection du film : " Mourir n'est pas tuer - Enquête au coeur de la fin de vie", au cinéma de Gouzon (rue du Chanoine Ardant), le lundi 19 juin 2023 à 20 heures.

La projection sera suivie d'un débat.

Ce sujet important devrait revenir au premier plan de l'actualité.

Voir plus de détails sur l'affiche ci-dessus (cliquez sur l'image pour l'agrandir).

Contact : 06 15 27 46 89  ou  afcdelacreuse@outlook.com

=> Les Associations Familiales Catholiques (AFC) sont un mouvement reconnu d’utilité publique, ouvert à tous ceux qui veulent agir dans la société au service de la famille, à la lumière de l’enseignement social de l’Eglise.

La Vie


Chaque vie a du prix aux yeux de l’Éternel,
une vie très fragile et pourtant si réelle
Qui peu à peu grandit et creuse son sillon.
Malgré l’imperfection Dieu nous prête attention :
faiblesse en notre corps...Dieu nous aime toujours
Il voit chacun si beau, ce n’est pas un hasard,
alors que le passant détourne le regard.
Des failles en nos parcours...Dieu vient et nous secourt
si nous lui demandons son aide chaque jour.
Notre fragilité nous fait désespérer,
certains ne veulent pas se voir diminués
Les voilà vulnérables, impatients d’en finir.
Il a pourtant fallu des mois pour la bâtir
des cellules de vie multipliant la vie
qui un jour est venue dans un souffle et un cri.
Elle n’est pas toujours simple et pourtant elle est là !
Si chacun laisse place à beaucoup d’espérance
laisse son corps aller comme il doit ici-bas,
que d’autres en prennent soin dans un respect profond,
alors la vie si faible ira dans la confiance
en se laissant guider jusqu’au bout du sillon
jusqu’au souffle dernier, accueillie par l’Esprit.


Chaque vie a du prix aux yeux de l’Éternel.
Seigneur aide les vies en recherche de sens.

EG

Opinion du CCNE (Comité Consultatif National d'Éthique) 
sur l'allongement du délai légal d'accès à l'avortement

Communiqué de presse des AFC (Mouvement national reconnu d'utilité publique ; agréé comme association de consommateurs et au titre de la représentation des usagers dans les établissements de santé) :

Le Comité Consultatif National d'Éthique (CCNE) a rendu le 11 décembre 2020 une "opinion" sur l'allongement du délai légal d'accès à l'avortement de 12 à 14 semaines de grossesse, en réponse à la saisine du ministre des solidarités et de la santé faisant suite à la proposition de loi de la députée Albane Gaillot. Habilement, le Gouvernement n'avait pas demandé un avis de principe sur l'avortement, tant il sait la sensibilité du sujet dans l'opinion publique.

Le CCNE donne - une nouvelle fois - une position incohérente :

  • il reconnaît volontiers que "la pratique d'une IVG ne peut être considérée comme un acte médical ordinaire"
  • il se dit défavorable à la suppression de la clause de conscience spécifique pour les médecins et les sages-femmes
  • il relève l'opposition du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et de l'Académie de Médecine,
  • il alerte aussi qu'un tel allongement de délai "alourdit de plus en plus" les conséquences psychologiques, tant pour la femme que pour le personnel médical,
  • il admet que les dysfonctionnements de l'accès à l'IVG "requièrent prioritairement une politique de santé ajustée aux problématiques soulevées, sans quoi l'allongement de l'IVG s'apparenterait à un palliatif non bienfaisant d'une prise en charge bienfaisante."

Mais, de manière illogique, il conclut qu'au nom des "principes d'autonomie, de bienfaisance, d'équité et de non-malfaisance à l'égard des femmes, il n'y a pas d'objection éthique à allonger le délai d'accès à l'IVG de deux semaines passant ainsi de 12 à 14 semaines de grossesse".

Les AFC (Associations Familiales Catholiques) dénoncent cette opinion du CCNE. Au-delà de son incohérence, elles  y voient surtout une course effrénée au progressisme sociétal, dans laquelle la réflexion éthique n'est qu'un paramètre subsidiaire.

En 2001, les délais de la loi Veil sont déjà passés de 10 à 12 semaines : à partir de quel terme le CCNE osera-t-il enfin s'opposer à ces glissements ? À ne jamais défendre la vie à naître, le CCNE se condamne lui-même.  En effet, qu'est-ce qu'un comité d'éthique qui se satisfait d'entériner les courants libertaires majoritaires dans l'opinion ?

Les AFC demandent avec force que l'avortement, dont le nombre n'a jamais été aussi élevé depuis 30 ans, relève d'une véritable politique de santé publique, par le développement d'une éducation sexuelle préventive, et par un meilleur accompagnement des femmes. Elles demandent aussi avec insistance que soit valorisé et mieux connu l'accouchement sous le secret qui, sans être un idéal, permet la venue au monde d'un enfant qui fera le bonheur de parents en attente d'adoption.

 Pour en savoir plus : www.afc-france.org

Projet de loi bioéthique : manifestation samedi 10 octobre 2020 à Guéret

<= La manifestation (cliquez sur la photo pour l'agrandir) a rassemblé plus d’une soixantaine de personnes venues des 15 cantons de la Creuse, tous représentés.
Sur les panneaux déployés sur la place, on pouvait lire les principales critiques formulées contre ce projet de loi, et notamment les phases suivantes : « Fabriquer des enfants sans père », « Financer des femmes fertiles avec votre argent (Sécurité sociale) », « Marchandiser le corps humain au profit d’un business mondial », ou encore « Détourner la médecine de sa vocation (soigner) ».
Les organisateurs allaient à la rencontre des passants pour leur expliquer le contenu du projet de loi. La plupart étaient ébahis de constater que ce projet, voté à la sauvette par une poignée de députés, dans la nuit du 31 juillet au 1er août, introduit une révolution dans la filiation, lève les freins à la recherche sur l’embryon, ouvre la voie à l’eugénisme, à la commande de bébés « sur mesure », et ceci dans le cadre d’un vaste commerce international du corps humain.

De fait, ce projet heurte la très grande majorité de la population dès qu’elle en prend conscience et, en particulier, l’interruption de grossesse pour motifs « psycho-sociaux » jusqu’à la veille de la naissance.
Dans la perspective du retour du texte devant le Sénat, une pétition aux deux sénateurs de la Creuse a été signée pour leur demander : « le retrait de ce projet de loi et une politique de soutien à la famille qui assure l’avenir de la société ». 
Malgré les contraintes sanitaires, la manifestation s’est déroulée dans une ambiance paisible mais déterminée, faisant bien comprendre que notre pays devrait avoir aujourd’hui d’autres priorités.


Message de l'AFC de la Creuse du 2 octobre 2020 : appel à manifester

Le projet de loi bioéthique va revenir prochainement devant le Sénat. Ce projet entraine des conséquences graves pour la société et les générations à venir.

Des manifestations sont prévues, dans toute la France, le 10 octobre, à l'initiative du collectif "Marchons Enfants !" dont font partie les Associations Familiales Catholiques.
Nous vous invitons à participer à la manifestation qui aura lieu place Bonnyaud à Guéret, le samedi 10 octobre, de 10 h à 12h30.

Dans sa version, votée en urgence, dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2020, par l'Assemblée Nationale (97 députés présents sur 577 députés), ce projet autorise :
  • la fabrication d'enfants sans père et, dans certains cas, avec deux mères sur l'acte de naissance,
  • le financement avec votre argent (Sécurité Sociale) de PMA pour des femmes fertiles,
  • la conservation des ovocytes par des organismes à but lucratif,
  • la création d'embryons d'animaux avec des cellules humaines,
  • le tri des embryons pour obtenir un "bébé parfait",
  • l'interruption de grossesse jusqu'à 9 mois pour des motifs "psycho-sociaux".
Ce projet ouvre la voie à toutes les manipulations génétiques, à l'eugénisme, à la marchandisation du corps humain au profit d'un business mondial, et détourne la médecine de sa vocation qui est de soigner.
Il conduit à une procréation technique, inutilement coûteuse et antiécologique.
Il est temps que les Français prennent conscience des enjeux de ce projet de loi qui défie la raison. 

Philippe LAINEY,  Président de l'AFC de la Creuse

Révision de la loi de bioéthique : 
le " monde d'après " ne doit pas être celui d'avant … en pire !

Communiqué de presse des AFC du 15 juin 2020 :

La crise sanitaire à peine terminée, la révision de la loi bioéthique revient dans l'actualité, sous la pression de ses promoteurs. Comme si rien ne s'était passé. Comme si en quelques semaines, nous n'avions pas pris conscience que nous ne maîtrisions pas tout et que les choix pouvaient rester inchangés.
Nos priorités, rappelées dimanche soir par le Président de la République, sont d'abord économiques afin de faire face de manière solidaire à la crise qui commence. Elles sont ensuite sociétales afin que notre pays reste uni pour traverser cette épreuve et se relever.
Comment ne pas voir que relancer ce projet de loi est hors sujet dans le contexte actuel, incohérent par rapport à nos insuffisances dans la gestion de la pandémie, indécent au regard du délaissement des personnes âgées dans certains EHPAD ?
Notre système de santé a montré sa fragilité et sa lourdeur, en partie compensées par l'engagement exceptionnel de nos soignants. L'heure est à la priorisation et à la reconstruction de tout le système de soins, non aux aventures et aux dérives transhumanistes et onéreuses.
Des centaines de milliers de Français sont toujours opposés à ce texte qui bafoue la dignité de la personne. Il est encore temps pour l'exécutif de retirer ce projet de loi qui divise les Français, au moment où l'urgence est à la cohésion nationale et à l'effort de tous.
Avec les associations regroupées sous le label " Marchons Enfants ! ", les Associations Familiales Catholiques ne cessent d'alerter depuis 3 ans sur les conséquences nocives d'une telle évolution législative qui cherche à importer en France un business de la procréation au mépris de tous nos principes éthiques.
Elles s'adressent aujourd'hui au Président de la République et au Premier Ministre pour demander solennellement le retrait de cette loi.

Veillée pour la Vie
1° décembre 2019

En France, en plus de 300 endroits, et ailleurs dans le monde entier, ont eu lieu le premier dimanche de l’Avent, 1° décembre 2019, des Veillées pour la vie.

Il y en a eu quatre dans la Creuse, simultanément dans les
églises de Guéret, Gouzon, Aubusson et La Souterraine.
Une réflexion en sept étapes, ponctuées de lecture de la Bible et de prières a permis aux 80 participants de méditer sur les dangers qui menacent la vie : en effet, le projet de loi bio-éthique, mais aussi bien des lois antérieures, ou envisagées, remettent en cause le droit de tout être humain à la vie : de sa conception à sa fin naturelle et dans son humanité telle que Dieu l’a créée (ni modifiée,
ni augmentée).
Dieu, notre Père, nous a donné la vie et nous l’a confiée ; il a inspiré dans la Bible les récits de la Genèse, qui nous enjoignent de respecter la vie, et la parole des prophètes mettant devant chaque homme le choix entre la vie et la mort, le Bien et le Mal.
La vie est un don dont nous ne sommes pas maîtres et que nous devons protéger. Que Dieu aide les chrétiens et tous les hommes de bonne volonté à la défendre par leur conduite personnelle et dans la société.
Dans la Creuse, les Veillées pour la vie étaient organisées par l’AFC (Association Familiale Catholique).

Prière pour la vie

Père très Saint, Dieu du ciel et de la terre,
Seigneur et Créateur de tout ce qui est bon,
remplis nos cœurs de joie
face aux merveilles de ta création.
Ouvre nos yeux à la présence de Jésus,
ton Fils bien-aimé,
en toute personne que nous rencontrons,
surtout les plus faibles et les plus vulnérables.
Là où la vie est menacée
à ses débuts comme à sa fin,
ou encore par la pauvreté et les privations,
inspire-nous des gestes d’amour et de compassion.
Mets en nous la force de ton Esprit Saint
pour que nous travaillions ensemble, et toujours,
à défendre la dignité humaine.
Aide-nous à bâtir une culture de la vie :
une culture où chaque être humain,
qui est ton enfant, soit aimé et valorisé
de sa conception à sa mort naturelle,
et dans toutes les circonstances de sa vie.

Amen.

Soirée débat sur le projet de loi Bioéthique - 16 septembre 2019

La soirée fut très animée à Gouzon, le 16 septembre dernier, autour du projet de loi sur la PMA pour les femmes seules et les « couples » de femmes et l’élargissement du droit à fabriquer et utiliser des embryons humains pour la recherche. Pour les AFC (Associations Familiales Catholiques), « ce projet nous oblige tous à nous interroger sur le monde que nous voulons et préparons pour nos enfants ». C’est pourquoi, l’AFC de la Creuse* a organisé, à l’Espace Beaune à Gouzon, un temps d’information et d’échange sur ce sujet brûlant, auquel 45 personnes ont participé.

Après une présentation du projet de loi, un échange animé de commentaires a suivi. Il en est ressorti, parmi de nombreuses remarques :

  • « L’enfant devient l’objet d’un désir qui prime sur son intérêt à lui. Né d’un père réduit à l’état de fournisseur de sperme, il aura été voulu orphelin. La loi lui reconnaît le droit d’avoir quelques informations à sa majorité, si le donneur le veut bien. Et c’est chacun d’entre nous qui, par la Sécurité Sociale, paiera pour cette injustice ». 
  • « La médecine sera détournée de son but qui est de guérir des malades : elle devra maintenant assouvir le choix de femmes fertiles en bonne santé qui refusent une conception naturelle. L‘homme est rejeté comme mari et comme père ». 
  • « Quoique jusqu’ici en France le don de gamète soit gratuit, il n’en est pas de même dans d’autres pays ; devant la pénurie certaine, il sera inévitable de rétribuer les donneurs ou de faire venir de l’étranger (ce qui se pratique déjà clandestinement) le sperme qui manquera. Un vaste marché s’ouvre ». 
  • « Dans l’embryon, tout le potentiel de l’enfant qui se déploiera au cours de sa vie est déjà présent, unique ; il a droit au respect de son intégrité, il ne peut pas être un objet d’expérience. C’est pourquoi le fabriquer pour la recherche, puis le détruire, est mépriser l’humanité en lui ». 
  • « Le projet de loi facilite les tests prénatals qui permettent l’élimination des handicapés ». 
  • « Ce projet de loi permet l’introduction de cellules humaines dans des embryons animaux, là s’exprime le mépris de la nature de savants fous ». 

Telles sont les principales idées qui ont pu s'exprimer au cours de ce débat. Les AFC en concluent que les citoyens doivent faire comprendre aux hommes politiques, députés et sénateurs, qu’il faut refuser cette loi contraire à l’écologie et au respect de la Nature dans l’homme.

Philippe Lainey

Projet de loi bioéthique : Qui pense aux enfants ?

Edouard Philippe a annoncé le 12 juin 2019, dans son discours de politique générale à l'Assemblée Nationale, la présentation d'un projet de loi de bioéthique fin juillet au Conseil des ministres, pour une discussion fin septembre au Parlement. Ce projet de loi inclura la généralisation de la " PMA " aux femmes célibataires et aux couples de femmes.
Depuis l'ouverture des Etats Généraux de la bioéthique, les AFC ont dit leur totale désapprobation.

Ce projet priverait délibérément des enfants de père et serait la dernière marche avant la légalisation de la GPA.

Cette évolution changerait profondément le droit de la famille et de la filiation dans notre pays. Aujourd'hui, ce droit est fondé sur la référence biologique à la paternité et à la maternité. Demain, il pourrait être fondé sur le seul " projet parental " ou sur le désir - par essence mouvant - des adultes. Comment les enfants se construiront-ils psychiquement alors que leur état civil leur reconnaîtrait une prétendue " double filiation maternelle ", par nature impossible ?

Ce projet ouvrirait aussi la voie à la commercialisation des produits du corps humain : le Conseil d'Etat chiffre à plusieurs centaines le nombre de donneurs de sperme manquant. La tentation pourrait devenir grande de rétribuer le " don " ou d'acheter du sperme dans les banques de sperme étrangères, notamment au Danemark. La sélection des " donneurs " induit, en outre, une démarche eugéniste.

Les AFC ont été reçues le 25 avril par Adrien Taquet, secrétaire d'Etat en charge de la protection de l'enfance auprès d'Agnès Buzyn, ministre de la Santé et le 11 juin par la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet.

Elles leur ont redit leur très ferme opposition et les ont mis en garde contre les conséquences néfastes de ce projet qui porte les germes d'une nouvelle fracture sociale. Elles ont rappelé combien la loi sur le " Mariage pour tous " avait suscité de clivages et de rancœurs dans notre pays.

Elles se préparent à résister par tous les moyens, y compris par la manifestation, à cette transgression lourde de conséquences.       

" Affaire Vincent Lambert " : quelle société voulons-nous ?

Le médecin en charge de Monsieur Vincent Lambert annonce qu'il va, à compter du 20 mai prochain, mettre fin à sa vie en suspendant son alimentation et son hydratation. Vincent Lambert est une personne handicapée en état pauci relationnel. Il n'est pas en fin de vie.

Cette " affaire Vincent Lambert " ne peut pas ne pas nous interroger à l'heure où nous révisons nos lois de bioéthique. Voulons-nous d'une société régie par la " culture du déchet, qui consiste à trier les êtres humains en fonction de leur utilité à la société de consommation ", selon l'expression du Pape François, ou d'une société qui prend soin des plus fragiles de ses membres ?

Pouvons-nous continuer de soutenir, avec la loi Claeys-Leonetti, que " la nutrition et l'hydratation artificielles " sont des soins qu'il serait possible de suspendre ? Dans sa généralité, cette disposition est potentiellement euthanasique, ainsi que le rappelle le professeur d'éthique médicale Emmanuel HIRSCH qui estime que " donner la mort à un homme en état végétatif serait un dernier pas vers la légalisation de l'euthanasie ".

La vie d'un homme, même dans son extrême fragilité, peut-elle dépendre du regard et du vouloir d'une partie de sa famille, entrainant, de plus, le risque de fracturer douloureusement cette famille ? La dignité de chaque personne humaine est-elle relative à sa capacité de relation ?  Les Associations Familiales Catholiques s'alarment de ce droit à mettre fin, légalement, à la vie d'un homme diminué.

De plus, elles restent interdites de constater que la République française ose faire fi des mesures provisoires prises par le Comité international des droits des personnes handicapées de l'ONU (CIDPH) qui la lient dans l'attente de la décision de ce Comité.

Pour les Associations Familiales Catholiques, les décisions qui seront prises dans les prochains jours sont d'une extrême gravité :

  • Il en va de la vie d'une personne humaine.
  • Il en va d'une certaine idée de l'homme, de sa dignité intrinsèque et inconditionnelle.
  • Il en va d'une certaine idée de la société qui doit, toujours, se porter au chevet des plus vulnérables.
  • Il en va d'une certaine idée de la médecine qui doit protéger et prendre soin. 
  • Il en va d'une certaine idée de l'engagement qui impose à la France de respecter les conventions internationales qu'elle a ratifiées.

  En savoir plus  : http://www.jesoutiensvincent.com/       

La politique familiale : enjeux, objectifs, moyens

L’AFC de la Creuse vous propose de venir vous informer et réfléchir sur la politique familiale (enjeux, objectifs moyens) :
  le jeudi 14 février 2019 à 20h 30 à la Maison paroissiale de Guéret, 4 rue Sylvain Grateyrolles.

Saisissons l’occasion du grand débat national pour faire entendre la voix des familles sur ce sujet !
Contact : 06 15 27 46 89  ou  afcdelacreuse@outlook.com

Formation sur les questions de bioéthique

"Alliance Vita" organise 4 soirées pour s'informer et se former sur les questions de bioéthique.

Ces soirées, qui peuvent prolonger utilement celles qui ont été organisées dans la Creuse en 2018, ont lieu dans le cadre de l'Université de la Vie d'Alliance Vita, à Limoges, en visioconférence, en direct et avec des témoins locaux, sur le thème : La vie à quel prix ?

Au programme de ces 4 soirées : exposés, témoignages et débats sur les thèmes : désir d’enfant, procréation artificielle, GPA, marchandisation du corps, acharnement thérapeutique, fragilité, handicap, dépendance… La vie, à quel prix ?

Intervenants : Tugdual Derville, Caroline Roux, Blanche Stress, Dr. Xavier Mirabel, Olivier Rey, Clotilde Noël, Adeline Le Gouvello, Benoît Clermont… et des invités et témoins exceptionnels à découvrir chaque soir.

Lieu : maison diocésaine - 15 rue Eugène Varlin - 87000 Limoges

Dates : les lundis 14, 21, 28 janvier et 4 février 2019  à 20H00

Inscriptions obligatoires uniquement sur le site: www.universitedelavie.fr 

Si vous êtes intéressés, vous pouvez vous inscrire directement et/ou prendre contact avec les AFC (Associations Familiales Catholiques) de la Creuse : afcdelacreuse@outlook.com .

Soirées débat 2018

A l’occasion des États Généraux de la Bioéthique, l’Association Familiale Catholique (AFC) de la Creuse a organisé une série de soirées-débat au cours du mois de mars 2018. L’objectif était d’éveiller la conscience des Creusois à l’importance des enjeux et de les aider à participer au débat. A la suite de ces soirées-débat, l'AFC a publié le texte suivant le 3 mai 2018 :

Les quatre premiers mois de l'année ont été marqués par les Etats généraux de la bioéthique ; ceux-ci ont abordé des sujets fondamentaux qui intéressent toutes les familles et engagent l'avenir de notre société.

Notre association y a participé en organisant des soirées-débat consacrées au début de la vie, et plus spécialement à la Procréation Médicalement Assistée (PMA). Au-delà de la question essentielle de la filiation, ceci nous a permis d'aborder bien d'autres sujets de bioéthique : recherches sur l'embryon, eugénisme, modifications du génome...

S'appuyant sur ce que nous apprend la biologie, ces réunions nous ont aidé à comprendre que toute vie humaine commence dès la fécondation. A la lumière de ce constat, nous avons pu débattre de la pratique actuelle de la PMA en France, évaluer ses contraintes, ses risques, les problèmes éthiques qui en découlent (création d'embryons surnuméraires...) et enfin découvrir qu'il y a d'autres solutions plus prometteuses et moins déshumanisantes que la PMA pour répondre au désir légitime des couples d'avoir des enfants.

Certes, le sujet n'est pas simple, mais l'une des conclusions de nos réunions est que la technique doit rester au service de l'homme et de sa dignité et que le champ de la PMA devrait plutôt être restreint, notamment la PMA avec donneur externe.

Dans ces conditions, une évolution de la loi pour ouvrir la PMA à des femmes seules, voire à des femmes vivant ensemble serait une grave erreur. Cela reviendrait à créer, dans la loi, des enfants sans père, situation profondément injuste pour l'enfant dont le bien doit être pris en compte avant toute autre considération. Espérons que le législateur aura la sagesse de s'opposer à une évolution aussi insensée.

Par ailleurs, l'actualité nous conduit à  nous pencher sur l'autre extrémité de la vie humaine, avec la question de l'euthanasie. Une forte pression s'exerce pour faire voter une loi sur le sujet. Or, le bon sens voudrait qu'on commence par appliquer les lois en vigueur, même imparfaites (la dernière date de 2016), avec le souci de protéger et d'accompagner toute vie humaine jusqu'à la mort naturelle.

Nous projetons donc d'organiser une ou deux soirées-débat sur le sujet, avant ou après l'été, pour vous aider à réfléchir à ce sujet qui n'est pas moins important et nous concerne tous.

  Pour approfondir ce sujet :  voir le site Eglise et Bioéthique et le site national des Associations Familiales Catholiques